Quel statut juridique choisir pour lancer son activité en 2025 ?
- Gabriel Hanna
- 18 avr.
- 2 min de lecture
Créer son entreprise est une étape majeure. Mais avant même de penser chiffre d'affaires, logo ou local, une question essentielle se pose : quel statut juridique choisir ? Ce choix aura des conséquences sur votre régime fiscal, social, votre gouvernance et vos possibilités d’évolution.
Voici un panorama clair et à jour des formes juridiques les plus courantes en 2025, pour vous aider à faire un choix éclairé.
I. Auto-entreprise : simplicité, mais plafonnée
Le régime de la micro-entreprise (ou auto-entrepreneur) reste prisé pour tester une activité ou démarrer seul rapidement. Avantages : démarches allégées, comptabilité simplifiée, régime fiscal forfaitaire.
Mais attention aux limites :
Plafond de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de service en 2025),
Pas de déduction des charges réelles,
Responsabilité illimitée du dirigeant en l’absence d’EIRL (disparue depuis 2022).
C’est un statut de démarrage, mais rarement viable à moyen terme si l’activité croît.
II. L’EURL ou la SASU : pour les entrepreneurs solo ambitieux
Vous créez seul mais avec de réelles ambitions de développement ? Deux options principales :
● EURL (SARL à associé unique) :
Soumise de plein droit à l’IR (option possible pour l’IS), elle offre une certaine sécurité et une gestion cadrée.
● SASU :
Plus souple, elle permet de fixer librement le fonctionnement dans les statuts, et facilite l’entrée d’investisseurs ou d’associés par la suite.
💡 Avantage stratégique de la SASU : le président relève du régime assimilé salarié, avec une meilleure couverture sociale (mais coût plus élevé).
III. SARL ou SAS : à deux ou plusieurs associés
Vous vous lancez à plusieurs ? La SARL et la SAS sont les deux formes dominantes.
● SARL :
Sécurité juridique, encadrement strict par le Code de commerce. Moins de liberté, mais idéal pour les structures familiales ou traditionnelles.
● SAS :
Souplesse statutaire, attractivité pour les investisseurs, pas d’obligation de nomination de commissaire aux comptes sous certains seuils. C’est la forme privilégiée des start-up et des entreprises en croissance.
Attention : la souplesse de la SAS implique une rédaction rigoureuse des statuts, souvent négligée, avec un vrai risque de blocage ou de conflits.
IV. SCI : pour l'immobilier
Si votre projet inclut l’acquisition ou la gestion de biens immobiliers, la SCI peut s’avérer stratégique. Elle permet de distinguer le patrimoine professionnel de l’exploitation, d’organiser la détention entre associés et de transmettre progressivement.
Mais elle n’est pas adaptée à une activité commerciale, sauf à la combiner avec une société d’exploitation (SAS, SARL...).
V. Holding : structurer dès le départ un groupe
Dans certains cas, dès la création, il peut être judicieux de mettre en place une holding. Cela permet :
de centraliser la gestion de plusieurs filiales,
d’optimiser la fiscalité (régime mère-fille et/ou intégration fiscale),
de structurer les futures levées de fonds ou transmissions.
Une approche patrimoniale et fiscale à considérer avec votre Avocat.
Conclusion : s'entourer pour décider
Le choix du statut juridique n’est pas une simple formalité : c’est un acte fondateur. Il détermine votre mode de rémunération, vos obligations fiscales et sociales, et surtout la pérennité de votre projet.
Avocat en droit des affaires, le Cabinet de Maître HANNA accompagne les entrepreneurs dans la structuration juridique optimale de leur activité, pour qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel : développer leur entreprise.